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Portrait de Benoît Guillou, Vérificateur Green Marine Europe

12 avril 2023

La crédibilité du processus de certification de Green Marine Europe repose sur la vérification externe des résultats des candidats, issus de leur auto-évaluation.

Alors que cette phase de vérification externe bat son plein, découvrez les vérificateurs agréés Green Marine Europe. Aujourd’hui, Benoît Guillon.

Quels sont votre parcours et votre métier actuel ?

Je suis issu de l’Ecole Nationale de la Marine Marchande, aujourd’hui Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM). Ancien Officier de la Marine Marchande et Chef Mécanicien Illimité, j’ai principalement exercé des fonctions au service Machines durant mes 10 années de navigation à bord de navires de transport de pétrole brut, de dragues et de navires à passagers. J’ai participé au suivi de construction de 4 navires et parfois assisté les services techniques et ISM (International Safety Management) de mes armements.

L’aspect technique de ces missions, ainsi que leurs contextes humains et souvent multiculturels ont contribué à mon épanouissement professionnel.

J’ai complété mon bagage académique et technique par un Master 2 en droit des transports maritimes ainsi que par une formation de plongeur professionnel (1B).

Je suis expert maritime depuis 2013, au sein du Cabinet d’expertises maritimes Clément et Associés. J’interviens principalement dans le cadre de sinistres maritimes et transports ainsi que pour des missions de prévention avant chargement.

Être vérificateur pour la certification Green Marine Europe, qu’est-ce que cela signifie concrètement ?

Être vérificateur, c’est avoir l’opportunité de participer activement à la promotion des meilleures pratiques en matière de protection de l’environnement dans le secteur maritime.

Mon passé de navigant me permet de partager un même champs lexical maritime et des façons de faire liés à l’exploitation des navires de commerce. Cela facilite les échanges autour de l’évaluation des résultats de chaque candidat à un instant donné. Ces échanges permettent également aux armateurs d’entrevoir leurs perspectives de progression pour les années à venir. C’est cette opportunité de pouvoir agir à la source qui me motive particulièrement.

Quel est pour vous l’indicateur le plus emblématique de Green Marine Europe, qui symbolise le mieux sa démarche d’amélioration continue ? Et pourquoi ?

Je pense que tous les indicateurs Green Marine Europe sont globalement importants et emblématiques, car ils guident les armateurs, afin d’aller plus loin que les textes réglementaires dans leurs démarches en faveur de l’environnement. C’est cela qui me semble être le point le plus emblématique.

Ceci dit, j’ai une sensibilité particulière concernant les bruits sous-marins, en tant que plongeur opérant dans des zones où des navires évoluent. C’est un sujet qui est probablement plus difficile à appréhender pour les non-initiés. Green Marine Europe a le mérite de se saisir de ce sujet, non encore encadré.

Quel est pour vous le plus grand défi du transport maritime de demain ?

La majorité des marchandises sont transportées par voies maritimes et la flotte mondiale représente quelques de 75 000 navires selon l’International Chamber of Shipping (ICS). Les nouveaux navires vont bénéficier de technologies nouvelles, le développement de la propulsion vélique redevient également d’actualité. En revanche, les adaptations techniques des navires existants, de leurs modes opératoires et de la formation des équipages, seront parmi les défis majeurs des prochaines années.