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Au cœur de CFC Croisières : entretien avec sa Présidente, Maëlysse Pierrot-Guibourt

10 septembre 2025

Participant à la certification Green Marine Europe et sponsor impact du Green Shipping Industry Day, CFC Croisières Groupe Ambassador s’attache à conjuguer tradition de la croisière à la française et transition environnementale. Dans cet entretien, sa directrice, Maëlysse Pierrot-Guibourt, revient sur l’identité de la compagnie, ses engagements en matière de responsabilité sociétale et environnementale, ainsi que ses perspectives d’avenir.

CFC s’inscrit dans la tradition de la croisière à la française. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour vous aujourd’hui ?

Pour nous, la croisière à la française, c’est avant tout une expérience de voyage ancrée dans l’élégance, l’art de vivre et la convivialité. C’est une tradition de service attentif, de gastronomie raffinée, de culture francophone à bord et à terre — mais aussi un regard exigeant sur la qualité, la sobriété et l’hospitalité. Chez CFC, nous voulons faire vivre cette tradition avec un souffle contemporain, plus responsable, plus durable.

Le Renaissance est un navire emblématique. En quoi incarne-t-il la vision de CFC ?

Le Renaissance incarne parfaitement notre vision : celle d’un navire à taille humaine, loin des excès du gigantisme, qui privilégie l’intimité, le confort, et un vrai lien entre les passagers, l’équipage et les destinations. Rénové avec soin, il allie tradition maritime et innovation pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui, en particulier sur le plan environnemental. C’est un navire qui a une âme — et un cap tourné vers l’avenir.

On parle souvent d’engagement environnemental, mais la responsabilité sociétale de CFC va de pair avec cet engagement. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Absolument. Chez CFC, la responsabilité dépasse largement l’aspect environnemental. Elle inclut aussi le respect des personnes : nos passagers bien sûr, mais aussi nos équipages, nos partenaires, nos fournisseurs. Nous favorisons l’inclusivité, la qualité de vie au travail et une chaîne de valeur éthique. Une croisière responsable, c’est une croisière qui fait du bien sans faire de mal — ni à la planète, ni à l’humain.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix de rejoindre la certification GME ?
Nous cherchions un cadre de référence rigoureux, crédible et adapté à notre réalité d’armateur. Green Marine Europe s’est imposé comme une certification exigeante, mais constructive. Il nous permet d’évaluer concrètement nos actions, d’identifier les marges de progression pour nous engager dans un process d’amélioration continue, et de dialoguer avec d’autres acteurs engagés. C’est un outil précieux pour structurer notre démarche et aller au-delà du déclaratif.

Cette démarche repose sur l’évaluation continue et la transparence des performances environnementales. Que représente-t-elle pour vous en tant qu’armateur ?

Cela nous engage pleinement. Cette évaluation continue est un moteur de progrès : elle nous oblige à ne pas rester dans la posture, mais à agir, mesurer, corriger. La transparence, quant à elle, renforce notre crédibilité auprès de nos clients, de nos partenaires et du grand public. En tant qu’armateur, c’est un levier de confiance et d’amélioration permanente.

Quels bénéfices concrets tirez-vous déjà de cette dynamique de progrès volontaire, notamment en matière d’amélioration continue ou de mobilisation des équipes ?

Le premier bénéfice est l’appropriation collective : nos équipes, en mer comme à terre, sont plus mobilisées et mieux formées autour d’objectifs clairs. Cette démarche renforce aussi notre capacité d’innovation — dans les choix techniques, les procédures ou les partenariats. Enfin, elle donne du sens à notre action : chacun sait pourquoi il s’engage et ce que cela change concrètement.

CFC a récemment vécu un rapprochement avec la compagnie britannique Ambassador, elle aussi engagée dans un modèle “no fly cruises”. Que vous apporte cette coopération ?

Ce rapprochement repose sur un business model et des valeurs communes : départ et retour de nos pays natifs respectifs, navires de petite taille, navigation lente, respect de la mer, sobriété dans les opérations, et une volonté de proposer une croisière plus responsable, plus humaine. La coopération avec Ambassador nous apporte un enrichissement mutuel, notamment en matière de synergies opérationnelles : gestion des fournisseurs, itinéraires partagés et bonnes pratiques environnementales. C’est une alliance qui nous renforce sans nous diluer.

Peut-on imaginer que cette alliance ouvre la voie à d’autres formes de mutualisation ou d’innovation partagée dans la croisière responsable ?
Tout à fait. Nous pensons que l’avenir de la croisière passe par la coopération intelligente entre armateurs qui partagent les mêmes ambitions. Cela peut concerner la logistique, les solutions techniques à bord, la formation des équipages ou encore les relations avec les ports. Mutualiser, c’est aller plus vite, plus loin et de manière plus cohérente. Ensemble, on peut inventer une nouvelle manière de voyager par la mer.

Comment imaginez-vous l’évolution de la croisière à la française dans un monde en transition ?

Nous l’imaginons plus sobre, plus engagée et plus attentive à ses impacts. Une croisière qui valorise la proximité, les escales choisies avec soin, la lenteur et la qualité d’expérience. Le tout sans renoncer à l’élégance ni à l’esprit du voyage. La croisière à la française a tous les atouts pour devenir un modèle de transition : culturellement riche, techniquement adaptable et profondément humaine.

Si vous deviez résumer en une phrase la mission que se donne aujourd’hui CFC, quelle serait-elle ?

Offrir une croisière authentique, respectueuse et inspirante, qui réconcilie le plaisir de découvrir au travers du voyage en mer et le respect du monde qui nous entoure.

www.cfc-croisieres.fr